Depuis le début de la pandémie de COVID-19, beaucoup d’entreprises et de petits commerces locaux québécois ont dû repenser leur façon de plaire à leur clientèle ainsi que leur plateforme de vente de services et de produits. Le CQIC, maintenant connu sous l’appellation Numana, a lancé une initiative, avec l’appui de Développement économique Laval (DEL) et du Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC), qui consiste en une solution innovante pour aider les détaillants et les détaillantes du Québec. L’idée principale est de soutenir les entrepreneurs et les entrepreneuses dans leur virage numérique en leur fournissant des solutions basées sur la technologie. 

Un tel projet requiert beaucoup d’esprits créatifs pour penser à ces solutions, mais aussi plusieurs personnes sur le terrain pour connecter avec les entrepreneurs locaux et les entrepreneuses locales, et travailler en collaboration avec eux dans l’élaboration et l’exécution des solutions technologiques. Numana a donc formé près de 50 stagiaires pour contribuer au projet! 

Mathieu Morin Lamy, étudiant en administration des affaires à l’ESG-UQAM, est l’un d’entre eux. Il a trouvé sa place au sein de Numana de sa propre initiative, en août 2020, et a obtenu le soutien du programme d’apprentissage intégré au travail (AIT numérique) du CTIC dans sa formation ainsi que dans la subvention de son salaire. Il continue présentement son deuxième stage avec Numana et poursuivra ses fonctions en tant qu’employé à temps plein cet été. 

« En tant que responsable, mes tâches sont un peu similaires à ce que je faisais en tant que stagiaire, mais ça touche aussi à la vision stratégique du projet », dit-il. « J’ai maintenant la chance d’avoir un impact sur certaines décisions et de pouvoir travailler avec les autres responsables chargés de projets. » 

 

5 500 entreprises contactées, 27 solutions  

 Sous l’aile de Numana, Mathieu et son équipe ont commencé l’initiative Achetons plus ici (API) qui vise à promouvoir les solutions technologiques de l’entreprise Free brize auprès des commerçants de Laval et de Vaudreuil-Dorion, au Québec. Les stagiaires ont d’abord été chargés de marcher dans les rues de Laval dans le but de discuter avec les marchands locaux et les marchandes locales, et d’être attentifs à leurs besoins. Plus de 5 500 entreprises ont été contactées suite à cette initiative. Puis, ils ont pensé aux solutions pour soutenir ces entreprises. 

« On a commencé avec une solution, maintenant on est avec 27 solutions finalement », annonce Mathieu Lamy. « Les choses ont bougé très rapidement. » 

Maintenant rendu familier avec la mission de Numana, Mathieu a acquis la responsabilité de la gestion du cercle API au Centropolis de Laval. Le local présente des solutions technologiques, telles que des studios d’achats en direct, aux petites entreprises pour les soutenir dans leurs opérations quotidiennes, dans leur marketing, et dans l’acquisition et le maintien de nouveaux clients. En bref, Mathieu a énormément appris de son expérience et attribue son parcours à ses mentors du commerce de détail ainsi qu’à la formation de l’AIT numérique. Il considère d’ailleurs poursuivre ses études supérieures en entreprenariat.  

« Les rencontres que j’ai faites pendant mon stage ont confirmé mon choix de faire une maîtrise dans ce domaine. Je ne connaissais pas beaucoup sur l’innovation et les solutions technologiques », admet-il. « Mes rencontres [avec mes mentors] et le stage m’ont donné beaucoup d’autonomie. J’aimerais écrire un mémoire sur comment aider les PME à faire de la compétition contre les multinationales. C’est ma passion! », avoue-t-il. 

Enfin, un reflet sur son expérience en tant qu’étudiant-stagiaire avec Numana dans la dernière année a permis à Mathieu de prendre compte des nombreuses compétences qu’il a acquises : la communication, la résolution de problèmes, la débrouillardise, et la mise en pratique de la théorie qu’il a apprise à l’université. Il suggère d’ailleurs aux étudiants et aux étudiantes à la recherche d’un stage de prendre de l’initiative : « c’est en agissant de la manière que j’aspirais à devenir ou en suivant ce que je voulais faire que j’ai créé ma propre chance ». 

 

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Le programme AIT numérique offre aux employeurs et aux employeuses une subvention salariale de de 50 % à 70 %, jusqu’à concurrence de 7 000 dollars, et comprend désormais cinq spécialisations de microapprentissage à la demande pour aider les employeurs et les employeuses à améliorer leur technologie. Pour en savoir plus sur l’AIT numérique du CTIC, cliquez ici.