Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes pour qu’une ville ou une technologie soit « intelligente »? Alors que les chercheurs et les décideurs explorent les villes intelligentes, en particulier dans un contexte canadien avec de vastes régions rurales éloignées, le besoin de s’attaquer à cette question se fait sentir.

Dans le cadre d’une étude pluriannuelle sur les villes intelligentes au Canada, le CTIC publiera un mémoire préliminaire sur les technologies transformatrices pour les villes canadiennes intelligentes. Il propose un cadre de réflexion sur les types de fournisseurs et de partenariats public-privé qui émergeront à mesure que les villes du pays commenceront à utiliser les technologies intégrées, l’IdO, l’infrastructure numérique et à fournir des services de type « ville intelligente ».

Une chose que nous avons entendue à maintes reprises dans le cadre de ce travail, c’est que les villes intelligentes doivent être axées sur les résultats. Une ville pleine de machines distributrices autopilotées, appelées à fonctionner sur demande, n’est pas tout à fait ce qu’il faut. Plutôt, une ville intelligente utilise ses ressources, notamment les technologies de l’information et des communications, pour communiquer avec les citoyens, recueillir et analyser des données de façon sécuritaire et offrir des services durables et fondés sur des preuves à tous. Les villes intelligentes mettent l’accent sur l’accessibilité, l’efficacité et la durabilité, tant en termes de longévité que de respect de l’environnement. Les ressources et les services communs sont soutenus par l’interconnectivité numérique et vice-versa, où les gens, les gouvernements, les entreprises et l’environnement qui les entoure peuvent échanger des informations mutuellement intelligibles, élaborer des plans et prendre des décisions.

Quelle est donc une façon claire et axée sur les résultats de penser aux technologies dont nous aurons besoin dans nos villes intelligentes?     1. La communication

Qu’il s’agisse d’un accès universel à large bande permettant aux Canadiens de trouver de nouvelles possibilités d’éducation et de travail ou d’appareils IdO qui alerteront un centre de gestion de la circulation en cas d’accident de voiture, les technologies qui appuient l’infrastructure des communications et la collecte et la diffusion des données peuvent être utiles aux villes intelligentes, si elles sont bien appliquées.

     2. L’analyse

La valeur de la collecte de données non structurées peut être limitée si le processus d’utilisation pour l’analyse n’est pas rationalisé. Bien qu’un centre de gestion du trafic, par exemple, puisse utiliser au mieux l’analyse humaine et la prise de décision, les grandes plateformes de données peuvent aider et les applications des technologies de nettoyage et d’organisation des données sont à la hausse.

     3. La sécurité et la confidentialité

Une préoccupation constante des villes intelligentes est que l’information du public soit traitée de façon médiocre ou contraire à l’éthique. Plusieurs technologies peuvent aider à sécuriser les données, ce qui les rend moins susceptibles d’être compromises, tandis que d’autres ont le potentiel de donner aux individus le contrôle sur leurs propres données et les niveaux de divulgation.

     4. La prestation de services

Le pilier de « l’efficacité », dont on a beaucoup parlé, est une partie importante de la conversation sur les villes intelligentes. Les villes intelligentes ne devraient pas être de simples trous noirs de données personnelles : leur but ultime est de transformer les idées en actions et de fournir aux résidents des services publics accessibles. Les nouvelles technologies de transport (comme les véhicules électriques et/ou autonomes partagés) et d’autres ont le potentiel d’améliorer considérablement la qualité de vie.

     5. La longévité et le respect de l’environnement

La réduction des déchets passe à la fois par une planification intelligente et par des technologies « propres » ou « vertes ». Les villes intelligentes peuvent tirer parti à la fois de la planification urbaine durable et des technologies au service de l’efficacité environnementale pour contribuer à réduire leur empreinte carbone et encourager le partage durable de leurs ressources et infrastructures.

Détenez-vous une expertise dans le domaine des villes intelligentes au Canada? Communiquez avec nous pour en apprendre davantage sur cette étude en cours ou sur les possibilités de contribution, et restez à l’affût des prochains mémoires du CTIC.